Après nos premiers pas un peu chaotiques au Laos, on décide de se rendre dans des petits villages pour partir à la rencontre des paysans et retrouver la nature. On laisse une partie de nos affaires dans notre auberge de Luang Prabang et n'emmenons que le nécessaire pour deux jours.
Sur place, nous ne sommes pas les seuls voyageurs bien sûr mais déjà, en arrivant, on sent que l'ambiance est zen et on peut tout à fait se fondre dans le décor et être au cœur de la vie quotidienne des gens d'ici. On apprendra pas mal de choses sur leur mode vie au fur et à mesure de nos balades.
Mais avant, il nous faut trouver un endroit pour dormir. On vient de marcher une bonne heure depuis le terminal de bus tout en s'arrêtant à différents endroits pour demander le prix des logements mais rien n'a attiré notre attention.
Par contre, on croise les habitants qui vaquent à leurs occupations. C'est seulement en arrivant en plein centre, près du pont, qu'on trouve un bungalow au très bon rapport qualité – prix avec balcon sur la rivière Nam Ou.
Ce jour là, il y a une grande fête dans la rue principale. On apprendra qu'à chaque naissance, c'est tout le village qui vient la célébrer.
La grotte Pha Tok
On s’y rend à pied depuis notre bungalow. L’entrée principale de la grotte est accessible en empruntant un grand pont en Bambou.
La visite se fait sans guide mais à ce qu’il paraît, on vous prête une lampe torche à l’entrée. Nous, on ne nous a rien proposé, on s’est débrouillé avec la torche du téléphone.
La grotte est en hauteur et assez grande. Des panneaux montrent l’endroit où les chefs militaires se planquaient des balles. Oui car cette grotte servait de refuge pour les habitants lors de la guerre du Vietnam. Le Laos étant considéré comme un ennemi par les États-Unis du fait qu’il y ai un parti communiste au sein du pays. Une guerre non officielle se déroulait donc également au Laos. Sur le chemin on découvre nos premières montagnes karstiques, on est en plein dedans et c'est vraiment joli.
Puis on descend et on cherche une deuxième entrée non officielle. En effet dans cette montagne karstique se trouve beaucoup de galeries.
Et celle-ci super étroite est beaucoup plus marrante à visiter. On se baisse, se contorsionne pour accéder à tous les passages et toutes les cavités possibles. Moi (nath) je deviens un peu claustrophobe avec le temps et j’en ai eu juste assez pour m'amuser et ne pas me sentir trop prisonnière.
Pour trouver l’accès à cette deuxième entrée, il vous suffit de descendre du pont devant l’entrée principale et longer la montagne sur la droite quand vous êtes face à elle. Rien de plus simple! Il paraît que des locaux insistent pour vous guider dans l’espoir d’avoir un pourboire à la fin. Nous n’en avons pas vu, sûrement parce qu’on était déjà en fin d'aprèm.
Sur le retour on passe devant le stade et on peut assister à un match de Kataw. C'est un sport populaire en Asie du sud-est, proche du volleyball, qui se joue avec une balle en rotin tressé et un filet de badminton. Il y a également un match amical de foot entre locaux et français (sûrement en mission humanitaire).
Il y a un centre francophone pas très loin qui propose le gîte près ou chez des laotiens ainsi que plein d’autres activités pour prendre part à la vie locale. Ça s’appelle "Chez Tintong" et ça se situe entre le camping et le terrain de foot. C'est une bonne manière de participer au développement du village et aider les villageois tout en vivant de belles émotions au travers des rencontres.
Les villages khmu
Ce sont des villages situés sur le bord de la rivière. Les habitants y vivent grâce à ce qu'ils trouvent dans la forêt et à leurs cultures (riz, légumes, coton...). Pour se procurer un peu plus de confort de vie, ils accèdent à une petite rémunération en ouvrant leurs villages à la visite touristique et en vendant des produits artisanaux. Bien sûr comme beaucoup de tribus, ils ont leurs propres croyances et rituels. Ils croient aux esprits et il paraît qu'ils pratiquent la magie!
On avait prévu de nous y rendre par nos propres moyens, mais on a finalement décidé de prendre une journée en tour pour des raisons pratiques et de gain de temps.
On commence par une heure de barque à moteur pour rejoindre le premier village. Notre chauffeur n’a plus que quelques dents mais ça ne l’empêche pas de sourire !!!
Le petit village est paisible et les gens sont attelés à la construction de leurs maisons, ou à des activités ancestrales comme le tressage de chapeau ou le tissage d’étoffes. Certes, les gens ont installé des petits stands très sommaires devant leur habitation mais ce n’est pas une vitrine, les gens vivent vraiment là, dans la simplicité avec le minimum. Ils ont l’électricité maintenant mais les maisons sont toujours en bambou, bois et feuilles séchées tressée pour les cloisons. Ça représente un énorme travail. On a pu constater qu’ils avaient un ou deux tracteurs pour aller travailler la terre et nourrir leurs familles.
La cascade Tad Mouk
On reprend notre barque et notre chauffeur nous conduit dans un deuxième village Khmu, un peu plus grand avec leurs déchets visibles sur le bord de la rivière, puis nous laisse en compagnie d’une autre personne qui nous conduira à la cascade. Le chemin pour s’y rendre est superbe !
La cascade est sympa aussi. En arrivant Jérôme et moi on se baigne direct dans son eau super froide et encore une fois, la piscine a une couleur bleu clair comme pour les cascades de Kuang Si. On pense que c’est dû à la présence de sédiments blancs dans l’eau, sur le fond et sur les surfaces immergées et proche de l'eau. En tout cas, c’est super beau.
Notre guide est plutôt timide alors je lui paye une cigarette pour détendre l'atmosphère. On prend notre repas servi dans une feuille, en essayant de parler un peu avec lui mais il ne parle pas du tout anglais. C’est pas grave, ça nous a permis d’échanger des gestes et des sourires. Puis quand on le décide, on fait signe à notre accompagnateur qu’on est prêt à repartir. Une fois en bas, notre chauffeur édenté met notre canoë à l’eau. Et oui, on fera tout le retour à la rame, deux heures.
On n’a pas pris nos appareils de peur de les mouiller mais on peut vous décrire ce qu’on a vu :
Le ciel est bleu et on a une vue dégagée sur les montagnes. Il faut dire qu’on est juste à leurs pieds aussi. On rame dans le sens du courant sans trop forcer mais nos bras sentent vite le labeur, ils n’ont pas l’habitude. Notre chauffeur nous rattrape pour nous montrer par où il faut passer lors des passages délicats où il y a un peu plus de courant.
Quelques bateaux passent près de nous et on fait des coucous. La rivière Nam Ou est assez large mais il y a des endroits peu profonds.
La vue sur la rivière et les montagnes vertes de végétation luxuriante est magnifique. Le soleil se fait de moins en moins fort et commence à prendre une couleur rosée, c’est la fin d’après midi.
On aperçoit deux pêcheurs sur leur barque tapant sur l’eau avec un long bambou et jetant leurs filets sur les poissons. Une vraie carte postale !
Puis on navigue tout près des buffles d’eau. Trop mignon ! Ils savent nager et laissent dépasser le bout de leur nez pour respirer. Il y en a plein sur les rives, et d'ailleurs partout dans le pays, mais ils n'ont pas appris à faire de la mozza dommage haha!
On voit le grand pont de Nong Khiaw qui se rapproche, c’est bientôt la fin de notre trip en canoë. Nos derniers coups de rames nous mènent jusqu'à la rive de sable instable et on peut dire au revoir à notre bonhomme sympathique qui nous a conduit toute la journée.
Cette journée en tour était super et on commence peu à peu à se réconcilier avec le Laos. Ouais, on était un peu fâchés lui et nous suite à nos débuts sur le territoire.
Phadeng Peak
On décide de finir la journée en beauté en allant voir le coucher de soleil depuis le point de vue de Phadeng. Une fois de plus, on sera déçu de ce qui nous attend en bas. On doit payer un droit d’entrée pour monter sur la montagne. Celle là même où n'importe quel local déambule comme il veut et d'où un resort est sorti de terre. Ha mais non, c’est classé zone protégée nous dit le gars. J'aurai préféré qu’il ne dise rien au lieu de nous prendre pour des jambons.
Bref, la montée est dure. A ce stade du voyage, on a perdu toute notre forme olympique ainsi que nos mollets sculptés en Amérique du sud. En plus il fait très chaud.
Une heure et quinze minutes plus tard, on arrive juste à temps pour voir le ciel se rougir et se cacher derrière les montagnes karstiques.
C'était mon premier et ce sera le dernier coucher de soleil payant de ma vie.
Les "100 waterfalls"
C’est une randonnée qui a bonne réputation à Nong Khiaw. Elle traverse la forêt et passe par des cascades. Les agences la vendent comme une activité phare ici.
On a croisé une française qui l'a faite. Elle nous a dit qu’elle était déçue, que les paysages n’avaient rien de transcendant ainsi que la cascade. Renseignez-vous bien, et prenez tous les sons de cloche. Ça peut aider pour faire votre choix car la rando coûte quand même 200 000 kips.
Pourquoi faire les randos en tour?
Il semblerait que celles qu’on nous vend ne sont accessibles que par la rivière. Donc à moins de parler laotien et de négocier à un habitant qu’il vous loue sa barque, ça paraît difficile de s’y rendre seul. Mais il y a sûrement d’autres randos à faire et accessibles à pied.
On pense avoir suffisamment exploré les environs et il est temps pour nous de repartir. On vous dit à bientôt dans la capitale, Vientiane!
Infos pratiques
A Nong Khiaw , il y a un camping avec piscine, si on avait su…. A bon entendeur ! Attention, dans le village, toutes les commodités ferment vers 19h. Prévoyez votre coup!
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Grâce à cette étape, on est reboosté ! On vous la conseille fortement ! Pour tous commentaires, ça se passe ci-dessous ! A très vite !
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