La réponse à cette question délicate sera décisive pour un projet de tour du monde. Ce n’est pas évident de plaquer un boulot qu’on a eu du mal à trouver où dans lequel on se sent bien. Mais si vous vous posez déjà la question, c’est que l’appel du voyage est plus fort et qu’il faut vous lancer !
Selon votre situation, différents choix se présenteront à vous. En ce qui nous concerne, Jérôme aura demandé un congé sabbatique et Nathalie aura terminé son CDD (elle est en pleine reconversion et devra reprendre où elle en était avant de partir).
Prendre un congé sabbatique
Le congé sabbatique permet à un salarié de bénéficier d’une période de 6 à 11 mois (non rémunérée) pour réaliser des projets personnels, avec l’assurance de retrouver son emploi (ou similaire), avec une rémunération équivalente à son retour dans l’entreprise. Pour en bénéficier, il faut :
- Avoir au minimum 3 ans d’expérience dans l’entreprise
- Avoir à son actif 6 années d’expérience professionnelle
- Ne pas avoir déjà bénéficié d’un congé sabbatique, de création d’entreprise ou de formation lors des 6 dernières années
Si vous remplissez ces conditions, votre patron ne peut pas vous refuser le congé ;)
Vous devez faire votre demande à votre employeur par courrier recommandé avec accusé de réception, ou remise en main propre contre récépissé. Cette demande doit être faite au plus tard trois mois avant votre départ.
Il ne vous reste plus qu’à faire les yeux doux à votre patron pour lui faire passer la pilule, car je suis sûre que vous allez lui manquer, et le tour est joué !
Quitter son travail
Lourde est la décision de quitter son travail. Certains auront un sentiment d'insécurité et auront peur de ne pas retrouver un travail après le voyage, pour ceux qui ont un travail qui leur plaît vraiment, ils auront peur de ne pas retrouver aussi bien, où avec une aussi bonne ambiance. C'est sûr, on sait ce que l'on quitte…
MAIS!.... Ce qu'il faut surtout se demander, c'est si le sacrifice en vaut la chandelle! Si vous vous apprêtez à partir pour un tel voyage, c'est que vous avez déjà l'esprit aventurier. Je suis sûre que rien ne vous arrêtera pour aller conquérir de nouvelles entreprises à votre retour.
Il y a plusieurs manières de quitter son travail. Vous pouvez :
- Démissionner :
Vous devrez envoyer votre lettre de démission en recommandé, ou si vous vous entendez bien avec votre patron, la remettre en main propre contre signature. Selon votre contrat, vous devrez respecter un préavis. Attention, si vous avez ou que vous voulez poser des congés payés pendant cette période, votre préavis sera repoussé du temps de votre congé. En clair, vous ne pouvez pas prendre des congés payés pour raccourcir votre préavis, à moins bien sûr de bien s'entendre avec son patron et de lui faire mettre cela par écrit.
- Faire une rupture conventionnelle de votre contrat :
Elle permet de résilier votre contrat de travail d'un commun accord avec votre employeur. Elle prévoit une indemnisation de fin de contrat et vous permet d'accéder à des droits au chômage. Pour obtenir cette rupture conventionnelle, il suffit de demander à votre patron. Petite astuce s'il refuse : vous pouvez négocier en refusant l'indemnisation, votre patron n'aura donc aucune charge et acceptera plus facilement de vous laisser partir. Je l'ai fait une fois et j'ai donc préféré ne pas toucher mon indemnisation de fin de contrat mais en contre-partie, j'ai pu toucher des droits au chômage et c'était plus intéressant pour moi à ce moment-là. A vous de peser le pour et le contre selon votre situation.
- Négocier un licenciement :
C'est une pratique qui se faisait beaucoup avant l'invention de la rupture conventionnelle. Elle se fait encore dans les grandes entreprises et est plus avantageuse financièrement (à condition de négocier un minimum) pour des gens qui ont mis leurs compétences au service de celles-ci pendant plusieurs années.
Certains pourront penser que ce voyage fera un trou dans leur CV mais je suis convaincue qu’une telle expérience ne peut apporter que de nouvelles qualités et compétences non négligeables aux yeux des recruteurs ne serait-ce que pour les langues. J’espère d’ailleurs bien approfondir mon niveau d'anglais et d'espagnol !
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